Le Top 10 des Séries et Films Policiers Polonais

Des films policiers noirs stylisés et des adaptations théâtrales des romans de Raymond Chandler. De sanglantes histoires sur la nature humaine et des scènes de l’histoire polonaise figées dans le temps. Des émissions à succès et des classiques cinématographiques inoubliables. Si vous recherchez une série ou un film policier polonais, voici les 10 meilleurs séries et films policiers de la télévision et du cinéma polonais.

Voici le Top 10 des Séries et Films Policier Polonais :

  1. “Le Criminel Et La Dame”
  2. “Le Criminel Qui A Volé Un Crime”
  3. “Les Ennuis Sont Ma Spécialité”
  4. “Vabank”
  5. “Les Chiens”
  6. “Extradition”
  7. “Flic”
  8. “Pitbull”
  9. “La Maison Du Mal”
  10. “La Frontière”

1- “Le Criminel Et La Dame” (Zbrodniarz i Panna), réalisé par Janusz Nasfeter, 1963

Image tirée du film policier polonais "Le Criminel Et La Dame". On peut y voir 2 personnes, un homme et une femme.
Image tirée de “Zbrodniarz i Panna” – kinopolska.pl

Le genre des films policiers polonais appartenait à Joe Alex dans les années 1960. C’est sous ce mystérieux pseudonyme qu’écrivait Maciej Słomczyński, un traducteur, scénariste, et créateur d’histoires policières exceptionnelles. Il publiait ses livres sous différents pseudonymes. C’est d’ailleurs sous le nom de Kazimierz Kwaśniewski, qu’il a écrit l’un de ses livres les plus populaires, “Zbrodniarz i Panna”.

Słomczyński qui était formé à la prose policière britannique, a opté pour la fiction et les schémas narratifs tout droit sortis des histoires policières d’Agatha Christie. C’est ainsi qu’il créa des romans qui ont fasciné les lecteurs et directeurs sous le régime communiste. De multiples pièces de théâtres et films télévisés ont été produits en se basant sur ses romans. On compte parmi ceux-ci “‘Cobra’ Théâtre Sensationnel” (Teatr Sensacji ‘Kobra’), “Le Dernier Cours” de Jan Batory, “Où Est Le Troisième Roi” de Ryszard Ber et “Le Criminel Et La Dame”.

Parmi les 3, le dernier est considéré être le meilleur. Janusz Nafester l’a réalisé et est par la suite devenu le maître en termes de cinéma pour enfant. Le film raconte l’histoire d’une enquête menée par le capitaine Ziętek (le fameux Zbigniew Cybulski). Afin de capturer le meurtrier, le courageux policier, accompagnée d’une jeune femme (Ewa Krzyżewska), qui reconnaitrait le tueur, vont le rechercher dans une ville côtière. Le problème c’est… qu’il la reconnait en premier, commence alors un jeu ou le chasseur devient chassé.

2- “Le Criminel Qui A Volé Un Crime” (Zbrodniarz, który Ukradł Zbrodnię), réalisé par Janusz Majewski, 1969

Image tirée du film policier polonais "Le Criminel Qui A Volé Un Crime". On peut y voir 3 personnages, deux hommes et une femme.
Image tirée de “Zbrodniarz, który Ukradł Zbrodnię” – kinopolska.pl

Durant des dizaines d’années, ce mystérieux film policier réalisé par le réalisateur et scénariste polonais Janusz Majewski a bénéficié de la réputation d’être un des films policiers polonais qui compte parmi les meilleurs et les plus originaux jamais créés. “Le criminel qui a volé un crime”, un film expérimental dans lequel l’histoire policière est combinée au reportage. On remarquera que l’histoire qui est à propos d’une enquête et la recherche de la vérité rappelle les para-documentaires.

L’histoire de ce film remonte aux années 1960, au moment où les quartiers généraux de la Milice Citoyenne ont annoncé un concours de romans sur le travail des officiers de police. Krzysztof Kąkolewski, un journaliste remarquable a remporté l’un des prix. Il deviendra par la suite l’un des maîtres en matière de reportage polonais.

Son roman, basé sur de vrais documents, auditions, et transcriptions d’interrogatoires ainsi que sur les avis d’experts, a reçu l’attention du réalisateur Janusz Majewski. En se basant dessus, Majewski a élaboré l’histoire du Capitaine Siwy. Un capitaine qui risque sa vie et sa carrière afin de traduire en justice le meurtrier responsable de la mort d’une jeune fille ayant témoigné lors un célèbre procès. Et, tout comme avec le livre de Kąkolewski, dans le film la fiction rencontre les faits, les observations culturelles se mélangent à l’imagination. Quant à l’intrigue comme le suspens, ils s’intensifient à chaque minute. Ajoutez simplement la performance incroyable de Zygmunt Hübner et on comprend parfaitement pourquoi le film mérite son statut légendaire.

3- “Les Ennuis Sont Ma Spécialité” (Kłopoty to Moja Specjalność), réalisé par Marek Piwowski, 1977

Images tirée du film policier polonais "Les Ennuis Sont Ma Spécialité". On peut y voir 3 policiers et un homme. Deux de ces personnages se trouvent dans une voiture de police.
Image tirée de “Kłopoty to Moja Specjalność” – TVP Archive

Ces histoires détectives cinématiques ont vite trouvé leur chemin jusqu’au petit écran et cela grâce à “‘Cobra’ Théâtre Sensationnel”.

Quel était ce “théâtre sensationnel” ? C’étaient principalement des adaptations de crimes classiques écris par des auteurs comme Agatha Christie, Georges Simenon, Richard Harris, Joseph Kesselring et Raymond Chandler. C’est ce dernier qui est l’auteur de “Les Ennuis Sont Ma Spécialité”. Marek Piwowski a brillamment adapté ce livre pour la télévision. Une adaptation à l’écran de l’histoire du détective Marlowe qui se retrouve accidentellement mêlé à une sombre intrigue de secrets et de vengeances familiales tout cela avec le style et le charme signature de Piwowski. Grâce au superbe rôle de Jerzy Dobrowolski, c’est devenu l’un des plus gros succès du renommé “‘Cobra’ Théâtre Sensationnel”.

4- “Vabank” réalisé par Juliujsz Machulski, 1981

Image tirée du film policier polonais "Vabank". On y voit un homme.
Image tirée de “Vabank” – East News

Dans l’histoire du cinéma polonais, il n’y a eu que peu de comédies policières à succès. Celles qui étaient vraiment bonnes se sont donc démarquées. En 1981, Juliusz Machulski s’est assuré une place dans l’histoire de cinéma populaire polonais avec son premier film “Vabank”.

Machulski était initialement censé n’être que scénariste. Il a écrit Vabank (Va Banque, un terme communément utilisé dans le monde du pari) pour le directeur Janusz Majewski qui se spécialisait dans une histoire policière plutôt sombre. Cependant, Machulski le collègue plus âgé et estimé de Machulski n’a pas eu le temps de faire quoi que ce soit avec le script. Le Studio Tor allait le donner à Marek Piwowski mais Machulski a décidé de tourner le film lui-même avec l’aide de Jerzy Kawalerowicz.

Vabank raconte l’histoire de Kwinto, un perceur de coffres-forts (joué par Jan Machulski, le père de Juliusz) qui, après avoir quitté la prison, manigance un plan pour se venger de Kramer (Leonard Pietraszak), le propriétaire de banque malhonnête qui l’a envoyé en prison. Machulski s’est révélé être un réalisateur remarquable et a prouvé qu’il était également possible de faire de bon film du style américain en Pologne. Il a déplacé le scénario dans les années 1930 et a fusionné un “film de casse” avec une comédie modeste.

Sa version de Vabank était un triomphe spectaculaire. La technique et les compétences de ce jeune artiste ont ravi les critiques. La bande originale de ce film policier polonais est rapidement devenu un succès, et Machulski une star.

5- “Les Chiens” (Psy), réalisé par  Władysław Pasikowski, 1992

Image tirée du film policier polonais "Les Chiens". On y voit un homme tenant une arme.
Image tirée de “Psy” – East News

C’est avec un total de 31 blâmes et seulement 18 compliments que Franz Maurer, l’un des héro du cinéma populaire polonais les plus importants, a terminé son travail pour le Service de Sécurité du régime communiste. Fort, cynique et dénué d’illusions, il était le héro parfait pour la Pologne après la transformation.

Dans les films “Les Chiens”, Władysław Pasikowski a changé Maurer en un vengeur solitaire, qui bien que corrompu et non pas sans défauts, il est le dernier bastion dans la bataille pour sauver les principes. Dans l’interprétation de Bogusław Linda, Franz est un nouveau modèle de masculinité, un macho polonais qui ne courbe l’échine devant personne mais qui peut verser une larme lorsque c’est nécessaire.

En racontant l’histoire de son implication, Pasikowski présente une triste image de la réalité. Il a décrit le monde de la transformation polonaise, une réalité dans laquelle les vieilles valeurs ont perdu leurs significations et les nouvelles ne se sont pas encore figées. Il a également essayé de frapper les saintetés nationales et est entré dans un dialogue iconoclaste avec le cinéma de Andrzej Wajda. Lorsque Wadja a regardé les scènes des agents des Service de Sécurité soûls faisant une parodie de “La Balade de Janek Wiśniewski”, il a déclaré que Pasikowski doit savoir quelque chose à propos des spectateurs polonais qui reste pour lui un mystère. Après plusieurs années, “Les Chiens” est devenu un film policier polonais culte et, en plus de sa popularité, il a été reconnu en tant que film qui a le mieux capturé l’esprit de son temps.

6- “Extradition” (Ekstradycja), réalisé par Wojciech Wójcik, 1995-1999

Image tirée de la série policière polonaise "Extradition". On peut y voir un homme et une femme dans une voiture.
Image tirée de “Ekstradycja” – telemagazyn.pl

Franz Maurer n’était pas le seul gars coriace qui supportait la naissance d’une nouvelle démocratie. Olgierd Halski de la série “Extradition” en était un autre.

Il avait cette sorte de charme brut, la vie le fatiguait mais il avait encore assez de force pour résister à la cruauté. Il a passé avec succès le processus de vérification et est passé d’officier de milice à policier. Halski n’avait pas peur des balles ou de la mafia soviétique qui avait un règne populaire sur les programmes télévisés dans les années 1990. Il ne souciait pas que des supérieurs lâches et corrompus le remarquent, il se déplaçait à travers la ville en portant une veste en cuire et une modeste voiture Polonez pour éradiquer toutes les injustices.

Wojciech Wójcik exploite dans ses séries l’image du ranger solitaire du genre Western pour l’appliquer à la narrative des changements sociaux en Pologne du début des années 1990. à C’est sûrement pour ça que “Extradition” a reçu une réponse si positive de l’audience. Il suffit de mentionner qu’avant même qu’il devienne un succès des écrans télévisés, il était disponible en VHS. On devait cependant attendre des semaines pour notre tour avant de pouvoir le louer. Ce sensationnel film policier polonais est instantanément devenu un succès télévisé. Non seulement grâce à un script bien ajusté écrit par Witold Horwath, mais aussi grâce à l’excellent jeu des acteurs. Les acteurs comprenaient Marek Kondrat, Witold Dębicki, Krzysztof Kolberger et Lew Rywin, qui a joué le rôle d’un gangster russe.

7- “Flic” (Glina), réalisé par Władysław Pasikowski, 2004

Image tirée de la série policière polonaise "Flic". On peut y voir une homme dans une voiture et un homme debout à côté.
Image tirée de “Glina” – kulturacja.pl

C’est aussi l’histoire d’un gardien de la justice fatigué. Andrzej Grajewski, le héro de “Flic” de Władysław Pasikowski, est l’esprit apparenté à Olgierd Halski et l’équivalent polonais de Kurt Wallander, l’inspecteur de police suédois fictif créé par l’écrivain policier suédois Henning Mankell.

Le policier, joué par Jerzy Radziwiłowicz, est épuisé, sa vie ne se déroulait pas comme prévu, ses relations avec ses proches étaient en périls, le monde ignorait son service et était peu reconnaissant. Le policier rustre a pourtant fait face aux démons de ce monde avec dignité. Jakub Socha a écrit à son propos dans le magazine Dwutygodnik :

Gajewski, tout comme Philip Malowe, n’est pas du tout gentil mais il est un homme respectable (…) Le monde le fatigue mais ne le brise pas. Il sait comment y progresser, malgré le fait que le système de normes et impératifs moraux soit rarement d’une quelconque aide. Donc comment le sait-il ? Certains pourraient dire que Gajewski est guidé par son jugement personnel, que lors des moments d’incertitude, il se comporte juste décemment…

C’est vraisemblablement pourquoi le policier épuisé est devenu un favori parmi les spectateurs de télévision polonaise. Mais également pourquoi “Flic” est encore au top des classements des meilleures histoires policières polonaises.

8- “Pitbull”, réalisé par Patryk Vega, 2005

Image tirée de la série policière polonaise "Pitbull". On y voit deux hommes dans une voiture.
Image tirée de “Pitbull” – TVP

Les séries telles qu’Extradition ou Cop étaient à propos d’un noble solitaire avec des injustices systémiques et un monde corrompu. Alors que Pitbull de Patryk Vega a révolutionné la façon dont les policiers étaient représentés à la télévision.

Dans ses séries, les rues étaient non seulement pleines de mauvaises choses mais même les commissariats de police ressemblaient à des unités polonaises de Sodome et Gomorrhe. La mafia contrôlait la ville et les policiers de la capitale étaient sous sa coupe. La police n’était pas mieux que les méchants qu’elle était censée attraper.

Bien sûr, cela ne comprend pas tout le monde. Despero, joué par Marcin Dorociński, travaillait dans une ville corrompue. Un trentenaire dur à cuire qui a réussi à s’accrocher à ce qui reste de décence malgré le fait qu’il n’avait que des alcooliques, des cyniques, des personnes corrompues en tant que partenaires de police. Vega a créé une série sombre dans laquelle les histoires policières rencontrent le mélodrame. Tout cela avec un zeste de comédie afin de raconter leurs destins. A ce moment-là, le réalisateur essayait encore de s’en tenir aux règles de réalisation. Donc “Pitbull”, brute, presque un para-documentaire dans la forme, s’est démarqué parmi les productions télévisées se noyant dans la médiocrité. C’était également l’aube de la grande carrière de Vega qui n’a cependant jamais surpassé la qualité artistique de “Pitbull”.

9- “La Maison Du Mal” (Dom Zły), réalisé par Wojciech Smarzowski, 2009

Image tirée du film policier polonais "La Maison Du Mal". On peut y voir un homme.
Image tirée de “Dom Zły” – Telemagazyn

Machulski a offert aux spectateurs une version polonaise du cinéma noir américain classique avec son film policier polonais “Vabank”. Alors que Wojciech Smarzowski, son collègue plus jeune, a créé son propre genre. Un nouveau genre qui pourrait se nommer pour plaisanter (à moitié) “polonais noir “.

A la place des voitures spectaculaires, des magnifiques femmes fatales et des hommes en chapeaux mous, le film représente les héros imparfaits dans leurs propres débauches et faiblesses. Il représente donc une triste réalité épuisante et un portrait brutal de la société polonaise. Smarzowski est devenu le diagnosticien le plus important de ce que signifie être polonais dans le cinéma des dernières années. Mais il est en parallèle l’un des meilleurs artisans du cinéma polonais, combinant le diagnostique sombre à une forme efficace.

Ce n’est pas différent dans “La Maison Du Mal”, un conte policier qui est devenu un portrait sombre des vices nationaux de la Pologne. Avec le temps, Smarzowski a transformé l’histoire d’un technicien de zoo, qui arrive un jour dans une maison de l’arrière-pays rural, en l’histoire d’un meurtre, une enquête non voulue et des sombres secret liant la communauté locale. Mais l’intrigue policière n’est que le point de départ d’un portrait triste mais poignant de Poles.

10- “La Frontière” (Wataha), réalisé par Kasia Adamik, Michał Gazda, Jan P. Matuszyński, Olga Chajdas, 2014

Image tirée du film policier polonais "La Frontière". On y voit quatre hommes, deux femmes et un chien.
Image promotionnelle pour “Wataha” – Player.pl

Bien que le genre des films policiers polonais soit populaire depuis des années, la qualité de la plupart des histoires à propos de policiers laissent beaucoup à désirer. Il se peut que l’intrigue déçoit et que le détachement intellectuel offense même les plus grands fans de ce genre.

“La Frontière”, une série produite par Polish HBO est une exception notable. C’est l’histoire de Wiktor Rebrow (Leszek Lichota), un garde-frontière stationné dans les montagnes Bieszczady. Un jour, il est accusé d’avoir participé à l’organisation d’un bombardement. Le hors-la-loi va non seulement essayer de blanchir son nom des charges retenues contre lui, mais il accepte également le jeu que les criminels locaux lui font jouer.

Dans “La Frontière”, les histoires criminelles incluent les problèmes sociaux les plus urgents d’aujourd’hui. L’histoire des gardes-frontières est une invitation à la discussion à propos de l’immigration et de la crise des réfugiés ainsi que le besoin de solidarité à travers les frontières.

“La Frontière” a eu 3 saisons mais la qualité du programme n’a jamais réduit. Au contraire, la troisième et dernière partie de la série est un chef-d’œuvre policier. On y trouve non seulement des personnages hauts en couleur et des fils moraux bien tirés mais également un drame policier sanglant dépourvu de scènes ennuyantes et de points faibles.

Traduction libre de l’article : Pigs & Pitbulls: 10 Best Polish Crime Dramas on Screen

Photo : Anete Lusina sur Pexels

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