L’Insurrection de Varsovie de 1944

L’insurrection de Varsovie s’est déroulée du 1er août 1944 au 2 octobre 1944. Celle-ci avait pour but de chasser l’armée allemande et de prendre le contrôle de la ville avant qu’elle soit occupée par l’armée soviétique. Pour diverses raisons que nous allons voir, cela n’a pas marché. Cependant, cette insurrection est un symbol national de résistance et a fait de Varsovie une ville martyre, qui a résisté à l’Allemagne nazie.

Le climat en Pologne avant cette insurrection

En 1944, la Pologne se retrouve entre deux blocs : l’Allemagne nazie et l’URSS communiste. Cette position géographique délicate entraîne un climat de méfiance et de résistance.

  1. L’inquiétude des polonais face à l’avancée des soviétiques
  2. Une lutte contre l’Allemagne nazie
  3. L’espérance amenée par l’Armée Rouge

L’inquiétude des polonais face à l’avancée des soviétiques

Alors que l’Armée rouge s’approchait de Varsovie (29 et 30 juillet 1944), les autorités soviétiques, promettant leur aide, encouragèrent la résistance polonaise à organiser un soulèvement contre les Allemands. Toutefois, la résistance polonaise, connue sous le nom d’Armée de l’Intérieur, était anxieuse. En effet, l’Union soviétique avait déjà pris le contrôle direct de la Pologne oriental. Elle avait également parrainée la formation du Comité polonais de libération nationale pour administrer le reste du territoire polonais occupé par les Soviétiques. Espérant prendre le contrôle de Varsovie avant que l’Armée rouge ne puisse la « libérer », l’Armée de l’Intérieur suit la suggestion soviétique de se révolter.

Le soulèvement fait partie de l’opération Tempest, une série de soulèvements dans l’est de la Pologne. Ses dirigeants pensaient qu’une Varsovie indépendante aurait plus d’influence politique sur le nouvel occupant, l’Union soviétique, après la guerre.

Une lutte contre l’Allemagne nazie

L’insurrection de Varsovie était une insurrection armée organisée pendant la Seconde Guerre mondiale par la résistance clandestine polonaise, ou Armée de l’Intérieur (AK). Celle-ci luttait contre l’occupation nazie depuis l’invasion de la Pologne en septembre 1939.

En effet, après près de cinq ans d’occupation allemande brutale de la Pologne, la ville de Varsovie s’est soulevée contre ses occupants nazis dans un acte de défi qui a façonné l’identité du pays depuis lors.

Au cours de l’été 1944, il est devenu évident que les Allemands étaient presque certains de perdre la guerre. Alors, l’Armée soviétique (rouge) a commencé à avancer vers Berlin, arrivant sur les rives orientales de la Vistule à Varsovie en juillet.

« Les Polonais avaient besoin d’une victoire pour rester sur la scène mondiale et cela a peut-être stimulé leur réflexion »

Jan Darasz, historien polono-britannique de Varsovie

Les nazis, qui occupaient la ville depuis plus de quatre ans, avaient également battu en retraite dans les derniers jours de juillet. Ce qui laissait penser qu’ils n’étaient peut-être pas enclins à se battre et que, par conséquent, ils se retireraient plus près de Berlin.

L’espérance amenée par l’Armée Rouge

Nourrie d’espoir en raison de l’avancée rapide de l’armée russe, l’Armée intérieure clandestine polonaise a décidé de s’attaquer à la puissance des Allemands en Pologne. De plus, il n’est pas surprenant qu’ils pensent que leurs efforts seront soutenus par les Russes. En effet, des unités de l’Armée de l’Intérieur Polonaise affrontent les Allemands à Vilnynus, Lublin et Lvov. Tandis que les soviétiques attaquaient par l’est à Praga, les Polonais combattaient les forces allemandes à l’ouest, écrasant ainsi l’armée allemande. Dans ces villes, ils ont apporté une aide précieuse aux soviétiques.

Libération de Praga par les troupes polonaises et soviétiques en septembre 1944

Encouragée par ce succès, l’Armée de l’Intérieur a décidé de faire de même à Varsovie. Cependant, des circonstances différentes se produisirent ici. Les Allemands avaient décidé de faire de Varsovie une ville forteresse. Par conséquent, celle-ci serait défendue à tout prix dans le but d’endiguer l’avancée de l’Armée rouge.

L’insurrection de Varsovie

  1. Les forces en présence
  2. Comment a commencé l’insurrection de Varsovie ?
  3. Le rôle des soviétiques
  4. Le retournement de situation
  5. Les moments clés
  6. La violence allemande

Les forces en présence

Le général « Bor » (le nom de code de Komorowski), avait décidé que le soulèvement commencerait à 5 heures le 1er août. Il dispose d’environ 40 000 soldats, mais seulement 2 500 sont armés. Ils ont fait face à une force allemande dans la ville qui comptait 15 000 hommes.

« Bor » avait un avantage majeur sur les Allemands. En effet, les membres de son armée étaient animés par le rêve de chasser les Allemands de Varsovie et de la Pologne. Cependant, il avait aussi un certain nombre de faiblesses cruciales auxquelles il fallait remédier. Il ne dispose que des armes les plus élémentaires, l’armement typique de l’infanterie. Mais, plus important encore, l’armée nationale ne disposait que de munitions pour sept jours de combat. « Bor » a fait confiance à la capture d’armes et de munitions allemandes et aux largages aériens des Alliés.

Photo prise sur le boulevard Na Skarpie le 14 août 1944, on y voit de la 5e division SS « Viking ». Sur cette photo prise dans la rue Tamka, le soldat avec la mitraillette MP-40 et son premier commandant insurgé Adam Dewicz « Gray Wolf ».

Cependant, il y avait 30 000 soldats allemands dans les environs immédiats de la ville. Contrairement à l’Armée nationale polonaise, les Allemands disposaient de chars, d’avions et d’artillerie. Nombre d’entre eux sont également des troupes aguerries de la division de panzers et de parachutistes SS Hermann Goering et de la division de panzers SS « Viking ». Ils se trouvaient à Varsovie et dans ses environs pour la défendre contre l’Armée rouge. Par conséquent, lorsqu’ils ont découvert qu’on avait besoin d’eux pour combattre l’Armée de l’Intérieur, ils n’étaient pas d’humeur à faire preuve de pitié.

Comment a commencé l’insurrection de Varsovie ?

Commandé par le général Tadeusz Bór-Komorowski, le corps de Varsovie, composé de 40 000 soldats, a attaqué la force allemande relativement faible le 1er août. En trois jours, il a pris le contrôle de la majeure partie de la ville.

le général Tadeusz Bór-Komorowski

Cependant, après leur choc initial, les Allemands se sont ralliés. En effet, ils ont rassemblé une force composée principalement de criminels spécialement libérés de prison et se sont mis au travail.

Le rôle des soviétiques

Pendant ce temps, l’Armée rouge, qui avait été retenue pendant les premiers jours de l’insurrection de Varsovie par un assaut allemand, occupait une position à Praga. Une banlieue de Varsovie située de l’autre côté de la Vistule, et restait inactive.

En outre, le gouvernement soviétique a également rejeté une demande des Alliés occidentaux d’utiliser les bases aériennes soviétiques. Celles-ci auraient pu servir pour acheminer des fournitures aux Polonais assiégés.

Ainsi, les forces soviétiques sont délibérément restées de l’autre côté de la Vistule et n’ont apporté aucune aide. Cela a permit aux Allemands de décimer encore plus la population.

Le retournement de situation

Après une offensive extraordinaire de la part des Polonais, les Allemands ont envoyé des renforts et ont forcé les Polonais à se mettre en position défensive. Les bombardements d’attaques aériennes et d’artillerie ont duré 63 jours.

Les Polonais, mal approvisionnés, gagnent rapidement du terrain contre les Allemands, mais le chef nazi Adolf Hitler envoie des renforts. Dans des combats de rue brutaux, les Polonais sont progressivement vaincus par l’armement allemand supérieur.

Les moments clés

Le premier jour

Le tout premier jour a montré les problèmes auxquels les Polonais allaient être confrontés. Les ordres opérationnels pour les unités de Varsovie ont été émis à 06h30 le 1er août. Cependant, les commandants locaux ne les ont reçus que le lendemain.

Les forces allemandes à l’est de la Vistule étaient fortement engagées dans des combats avec les Russes. Par conséquent, lorsque les Polonais de Varsovie se sont finalement organisés, ils ont constaté qu’ils avaient l’avantage dans la ville sur les Allemands. À la fin du premier jour du soulèvement, les Allemands avaient subi de nombreuses défaites à Varsovie. Cependant, les Polonais n’ont pas réussi à éroder de manière critique le pouvoir allemand dans la ville.

Le cinquième jour

Au cinquième jour de l’insurrection, les Polonais avaient capturé de nombreuses armes allemandes. Cependant, leurs dépenses en munitions signifiaient que malgré les armes allemandes capturées, les Polonais étaient à court de munitions. Les Polonais ne disposaient pas non plus des armes nécessaires pour attaquer avec succès les emplacements allemands bien défendus dans la ville.

Dans de nombreux cas, les attaques des Polonais les 1er et 2 août ont pris les Allemands par surprise. Toutefois, ils n’ont pas réussi à maintenir l’impact de ces attaques. Malgré cela, Hitler a réagi au soulèvement en nommant le SS Obergruppenführer Bach-Zelewski au poste de commandant des forces allemandes à Varsovie. Bach-Zelewski est un expert dans la lutte contre les mouvements de résistance derrière la ligne de front.

Bach-Zelewski

Cette nomination a rendu la vie des Polonais, impliqués dans l’insurrection de Varsovie, extrêmement difficile. En effet, Bach-Zelewski a amené avec lui une équipe dévouée et expérimentée dans ce type de guerre. Au cinquième jour du soulèvement, les deux camps ont stabilisé leurs positions. Les Polonais contrôlaient trois zones de la ville, tandis que les Allemands contrôlaient le reste. Les Polonais ont eu beaucoup de mal à communiquer entre eux dans ces trois secteurs distincts. Il a été décidé le 6 août que les trois secteurs auraient leur propre commandant.

Le fin du mois d’août

Zones allemandes

Les Allemands ont attaqué les positions de l’Armée de l’Intérieur polonaise avec la plus grande férocité. Comme les combats devaient inclure la prise de bâtiments un par un, les Allemands avaient envoyé de nombreux lance-flammes à leurs troupes sur place et des chars Goliath. Si les premières étapes de l’insurrection ont été couronnées de succès, les polonais doivent maintenant combattre un ennemi entièrement équipé. Les allemands étaient préparés à la guerre urbaine.

Les Allemands se sont efforcés d’éloigner les Polonais des rives de la Vistule. Le but étant de s’assurer qu’ils n’aient aucun contact avec l’Armée rouge. Ils avaient initialement décidé de bombarder Varsovie, mais se sont rendus compte qu’ils ne pouvaient pas le faire. En effet, des positions défensives allemandes se trouvaient dans le centre de la ville. Celles-ci étaient vitales pour les Allemands car elles divisaient l’attention de l’Armée nationale. En effet, celle-ci avait deux choix : attaquer les allemands à l’extérieur de la ville ou attaquer ceux qui étaient en son intérieure.

Zones polonaise

Dans les zones de Varsovie contrôlées par les Polonais, les Allemands se contentent d’utiliser leur puissance aérienne pour détruire ces zones, notamment à l’aide de bombes incendiaires. Alors que ces zones sont en désordre et que les unités de l’Armée de l’Intérieur sont désorganisées, les Allemands avancent. Aucun prisonnier n’est fait car les Allemands supposent que tous les civils peuvent être membres de l’Armée de l’Intérieur. Même ceux qui se trouvent dans des hôpitaux de fortune sont tués.

Alors que l’étau allemand se resserre autour de la ville, les membres de l’Armée de l’Intérieur encore en vie utilisent à leur avantage un élément que seuls les habitants de la ville peuvent connaître : les égouts de la ville. Les unités de l’Armée de l’Intérieur qui étaient piégées dans certaines zones savaient qu’elles pouvaient s’éloigner des Allemands en allant littéralement sous terre. 

Le mois de septembre

Début septembre

Jusqu’en septembre, l’Armée de l’Intérieur a fondé ses espoirs sur l’aide de l’Armée Rouge qui approchait de la Vistule. Elle n’est jamais venue et la Croix-Rouge polonaise, le 7 septembre, a tenté de négocier un cessez-le-feu. Elle a obtenu quelques heures de grâce les 8 et 9 septembre et plusieurs milliers d’enfants et de personnes âgées ont été autorisés à quitter la ville. De nombreux habitants de la ville ne voulaient tout simplement pas partir, car le 10 septembre, l’Armée rouge avait vaincu ce qui restait de l’armée allemande sur la rive est de la Vistule. Ils étaient littéralement sur les rives de la rivière à certains endroits, en face du cœur de la ville.

cartographie de la ville de Varsovie au cours de l’insurrection

Légende :

  • flèches bleus : attaques allemandes
  • zones rouges : positions polonaises au 4 août 1944
  • encadrés rouges : positions polonaises au 9 septembre 1944
14 et 15 septembre

Cependant, les 14 et 15 septembre, les Allemands ont envoyé des troupes fraîches vers le centre de la ville et ont consolidé leurs positions sur la rive ouest de la Vistule. La XXVe Panzer Division avait été envoyée dans la ville pour vaincre définitivement l’Armée nationale. Leur approche de l’Armée de l’Intérieur est la même qu’auparavant : une impitoyabilité totale. Si l’on pense qu’un bâtiment abrite des membres de l’Armée de l’Intérieur, il est tout simplement détruit avec ceux qui s’y trouvent. Lors des fouilles de maison en maison, des lance-flammes sont utilisés. Bâtiment par bâtiment, la ville est reprise par les Allemands, et les dégâts sont considérables.

La fin du mois de septembre

À la fin du mois de septembre, l’Armée de l’Intérieur était à court de tout approvisionnement : nourriture, eau douce, munitions, et les ponts aériens britanniques et américains n’ont guère contribué à améliorer la situation. La Croix-Rouge polonaise a négocié avec Bach-Zelewski et le 2 octobre, un cessez-le-feu a été annoncé. Un acte de reddition est signé le même jour. Les habitants de la ville qui ont survécu sont déplacés. Les bâtiments encore debout sont détruits et tout ce qui a de la valeur est emporté à Berlin.

La violence allemande

Le colonel Iranek-Osmecki, qui a combattu lors de l’insurrection de Varsovie, affirme que les Allemands trempaient les blessés dans de l’essence et les brûlaient vifs. Alors que certaines unités allemandes combattaient les insurgés, d’autres brûlaient systématiquement les maisons et assassinaient les civils dans les zones qui se rendaient. Les Allemands ont également assassiné brutalement le personnel et les patients de plusieurs hôpitaux.

« Varsovie est en grande partie en flammes. Brûler les maisons est le meilleur moyen de liquider les cachettes des insurgés. … Dans cette ville d’un million d’habitants, la pauvreté est indescriptible. Après l’écrasement et la fin du soulèvement, Varsovie subira la peine méritée de l’anéantissement complet. »

Hans Frank, le gouverneur allemand nazi de la Pologne occupée, extrait d’un rapport pour Berlin

Que s’est-il passé après l’insurrection de Varsovie ?

  1. Le 2 octobre 1944
  2. La répression allemande
  3. La destruction de Varsovie
  4. Une population décimée
  5. L’occupation soviétique

Le 2 octobre 1944

Sans le soutien des Alliés, l’Armée de l’Intérieur s’est divisée en petites unités déconnectées et a été forcée de se rendre lorsque ses réserves ont été épuisées.

Soldats de l’Armée de l’Intérieur polonaise se rendant à la Wehrmacht allemande au poste de contrôle de Varsovie, le 5 octobre 1944.

Le soulèvement de Varsovie a duré 63 jours. À la fin, les forces insurgées ont été fragmentées et submergées, et le 2 octobre 1944, elles se sont officiellement rendues.

Capitulation du soulèvement de Varsovie : Général Tadeusz Bór-Komorowski (à gauche) après une rencontre avec le SS-Obergrupenführer Erich von dem Bach-Zelewski (à droite).

La répression allemande

Après la capitulation, Bór-Komorowski et ses forces ont été faits prisonniers. Les Allemands ont forcé des centaines de milliers de résidents polonais à quitter Varsovie et en ont envoyé environ 150 000 au travail forcé ou dans des camps de concentration.

La destruction de Varsovie

Les Allemands ont également pillé et démoli systématiquement une grande partie de la ville. Pendant les combats, environ 25 % des bâtiments de Varsovie ont été détruits. Puis, l’armée allemande, en retraite, a rasé la majeure partie de ce qui restait de la ville.

Patrouille du peloton « Agaton » du bataillon « Pięść » dans les ruines de l’école détruite de la rue Chłodna 11/13, marchant vers la rue Waliców.

Lorsque les troupes soviétiques sont entrées dans Varsovie le 17 janvier 1945, elles ont trouvé une ville complètement dévastée.

Une population décimée

On estime qu’environ 16 000 membres de la résistance polonaise ont été tués et environ 6 000 gravement blessés. En outre, entre 150 000 et 200 000 civils polonais sont morts, principalement lors d’exécutions massives. Tandis que du côté Allemand, on déplore 26 000 victimes.

En comptant ces pertes, à la fin de la guerre, les Allemands avaient tué 1,9 million de Polonais non juifs et 3 millions de Juifs polonais. À Varsovie, il ne restait plus qu’environ 174 000 habitants, soit moins de six pour cent de la population d’avant-guerre. Environ 11 500 de ces survivants étaient juifs.

L’occupation soviétique

En permettant aux Allemands de réprimer le soulèvement de Varsovie, les autorités soviétiques leur ont également permis d’éliminer le corps principal de l’organisation militaire qui soutenait le gouvernement polonais en exil à Londres.

L’Armée rouge soviétique entre dans la ville polonaise de Wilno après l’agression conjointe germano-russe contre la Pologne.

Par conséquent, lorsque l’armée soviétique a occupé toute la Pologne, il n’y a eu que peu de résistance organisée efficace à l’établissement de la domination politique soviétique sur le pays et à l’imposition du gouvernement provisoire de Pologne dirigé par les communistes (1er janvier 1945).

L’AK a été dissoute, ses membres ont fui ou ont été emprisonnés. La domination soviétique va durer jusqu’en 1989, date à laquelle une transition démocratique est négociée avec le mouvement Solidarité.

Le souvenir de l’insurrection de Varsovie est important pour les polonais

Un rituel

La célébration du 75e anniversaire de l’insurrection de Varsovie. Les militaires, diverses organisations de service et les citoyens montrent leur soutien en venant commémorer le 75e anniversaire du soulèvement de Varsovie.

Chaque 1er août, les Varsoviens observent une minute de silence pour se souvenir du soulèvement de la ville contre l’occupant nazi en 1944.

« Pour les Polonais, c’était un traumatisme national, mais pour les Allemands, une victoire assez banale »

Jan Darasz, historien polono-britannique de Varsovie

Éviter de confondre deux soulèvements distincts

L’histoire n’est pas très connue en dehors de la Pologne et le gouvernement polonais souhaite mettre les choses au clair. De nombreux non-Polonais la confondent avec le soulèvement du ghetto de Varsovie d’avril 1943. Au cours de celui-ci, les Juifs restants de la ville se sont soulevés dans une tentative désespérée d’arrêter les déportations vers les camps de concentration.

Si vous voulez en savoir plus sur ce soulèvement, un article a déjà été publié à ce sujet sur notre site : Des jonquilles en mémoire du ghetto de Varsovie.

L’impact de l’insurrection de Varsovie

Bien qu’elle ait été un échec et qu’elle ait coûté un énorme tribut humain, l’insurrection de Varsovie a eu un impact durable sur l’histoire de la Pologne.

« Le soulèvement de Varsovie, bien qu’il ait été une affaire militaire, était en même temps quelque chose de beaucoup plus grand que cela. C’était une explosion de désirs sociaux, un reflet de la foi globale de la nation »

Wladyslaw Bartoszewski, l’un des héros de l’Armée de l’Intérieur et un militant anticommuniste d’après-guerre

L’insurrection de Varsovie est et restera un puissant symbole national en Pologne.

Pour plus d’informations

Si vous voulez approfondir davantage vos recherches sur le sujet, vous pouvez aller sur ce le site Warsaw Uprising qui est traduisible en français. Vous y trouverez de nombreuses informations, photos, chansons et même films.

Des soldats du Battle Group Poland reçoivent une visite guidée du Musée de l’insurrection à Varsovie

De plus, si vous prévoyez de voyager en Pologne, une étape incontournable est celle du Musée de l’Insurrection de Varsovie. Dans celui-ci, vous pourrez retracer toute l’histoire de la Pologne en partant du début de l’occupation allemande jusqu’à l’installation du communisme, en plus des 63 jours d’insurrections.

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Sources : Warsaw Uprising, What was the Warsaw Uprising ?, Warsaw Uprising ends, The Warsaw Uprising of 1944

Photos : Warsaw Uprising, Warsaw Uprising Surrender, Warsaw Uprising captured SdKfz 251, Warsaw Uprising by Bałuk, Tadeusz Bór-Komorowski, Battle Group Tours Warsaw Consolidated B-24 Liberator, Soviets entering Wilno, Wyzwolenie Pragi wrzesień 1944, Bundesarchiv Bild 183-S73507, Erich von dem Bach-Zelewski, Tadeusz Bor Komorowski and Erich von dem Bach in Ozarow, Warsaw Uprising 75th Anniversary Celebration sur WikiMediaCommons et Cartes Pologne Atlas Historique

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